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Pompe à l'insuline

Une pompe à insuline est un dispositif permettant d’infuser de l’insuline par voie continue de manière sous-cutanée.  Elle est composée de trois parties :

  • la pompe elle-même dans laquelle se trouve un réservoir à insuline ainsi que l’écran de contrôle et les boutons nécessaires à sa programmation et à son utilisation 
  • la tubulure qui relie le réservoir de la pompe au cathéter 
  • le cathéter qui se place par le patient sous la peau et qui doit être remplacé régulièrement (souvent tous les 2 à  jours)
La pompe n’infuse que de l’insuline ultra-rapide selon deux modalités. La première se fait de manière continue, sous forme de débits de base continus censés reproduire les besoins basaux en insuline comme le font les insulines lentes faites par injection. Ces débits de base peuvent être adaptés selon différentes plages horaires en fonction du rythme de vie du patient. La seconde consiste en l’administration de bolus de la même insuline censés couvrir les besoins prandiaux (au moment des repas) ou corriger une hyperglycémie. Ils sont donc infusés de manière plus rapide et actionnés par le patient à l’instar d’une injection d’insuline ultra-rapide.

De nombreuses fonctionnalités existent tant pour moduler les débits de base que les bolus. Par exemple les débits de base peuvent être diminués en cas d’activité physique tandis que différentes formes de bolus peuvent être administrés. Les pompes peuvent également être utilisées conjointement à la mesure continue du glucose et certaines d’entre elles peuvent interrompre momentanément l’infusion d’insuline en cas de survenue probable d’une hypoglycémie. Enfin, la pompe peut être un outil séduisant pour pratiquer l’insulinothérapie fonctionnelle (comptage des glucides).

La pompe ainsi que tout le matériel (tubulures et cathéters) sont entièrement remboursés par l’intermédiaire d’une convention de prise en charge spécifique pour laquelle seuls certains centres de diabétologie sont agréés. L’indication de l’utilisation d’une pompe à insuline est donc toujours posée par un médecin spécialiste. Outre le fait qu’il faille passer par ces centres spécialisés, certains critères médicaux spécifiques sont aussi exigés : la thérapie par pompe à insuline ne s’adresse qu’aux personnes diabétiques de type 1 (adultes et enfants).

Bien que ce dispositif puisse procurer de nombreux avantages en termes de flexibilité, son utilisation nécessite un apprentissage non négligeable dispensé par des équipes spécialisées.  Cette technique n’est pas non plus toujours (bien) acceptée car elle implique de porter sur soi le dispositif de manière permanente.

Au cours des dernières années, les pompes à insuline ont connu des évolutions remarquables :

  • leur taille s'est fortement réduite
  • de nouvelles fonctions sont apparues permettant de moduler les débits de base et les bolus
  • un couplage avec un système transcutané permet au dispositif de s'arrêter en cas de risque d'hypoglycémie sévère
  • une grande avancée est un système d'aide à la décision du bolus grâce à différents paramètres dont le comptage des glucides (mais cela nécessite bien sûr une éducation du patient par une équipe de référence)
  • certaines nouvelles pompes s’adaptent à la fois en cas d’hypoglycémie et d’hyperglycémie. Elles se rapprochent donc du pancréas artificiel, avec la différence importante qu’il faut quand même une intervention humaine pour le bolus du repas.

Le pancréas artificiel de plus en plus proche…

Depuis le 1er octobre 2020, la nouvelle pompe à insuline MiniMed 780G de Medtronic est disponible en Belgique. Fonctionnant presque comme un pancréas artificiel, ce nouveau système mesure en continu la glycémie. Ces valeurs de glycémie sont alors transmises à la pompe à insuline qui est capable, grâce à un algorithme complexe, d’analyser en continu les valeurs reçues du capteur et d’ajuster ensuite automatiquement toutes les cinq minutes la quantité d’insuline à administrer, en fonction des besoins propres du patient pour minimiser les épisodes d’hypoglycémie et d’hyperglycémie. 

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